L'ampoule au plafond
Le mois dernier, nous avons fêté le 14ème anniversaire de notre déménagement. Voilà 14 ans qu'on occupe ces lieux. Voilà 14 ans qu'on agence notre intérieur et que les décorations et équipements les plus divers s'amoncellent. Jusqu'ici, rien de surprenant. Un élément "de décoration" est pourtant resté en l'état. Après la fin des travaux, les électriciens nous avaient laissé au plafond de la salle de bain, selon l'usage, un crochet pour suspendre un luminaire et les trois fils électriques usuels : le bleu, le brun, le jaune rayé de vert pour la mise à la terre.
J'ai passé les premières années à m'imaginer toutes sortes d'éclairages pour la salle de bain : les spots halogènes, les appliques en plusieurs endroits et même le faux plafond avec spots intégrés, la grande classe ! Les projets, c'est bien beau, encore faut-il se bouger un minimum pour les faire aboutir. Et là... L'ensemble de fortune installé par mon père après le départ des ouvriers et constitué d'un domino, d'une simple douille et d'une ampoule sur une enroulade de fils a fini par s'éterniser. C'est ce que nous appelons "Le provisoire qui dure !"...
Mercredi matin, j'ai levé la tête. Presque par hasard. Les fils pleins de poussières, le domino, la douille, toujours là, comme au premier jour. Une moue, j'ai fouillé ma mémoire, à la recherche de mes rêves de spots, d'éclairages fabuleux, rêves ternis, éteints, aussi poussiéreux que les fils électriques, oubliés depuis bien longtemps. J'ai ouvert la porte de la salle de bain et j'ai claironné dans l'escalier "Michel, aujourd'hui on va au magasin, chercher un luminaire pour la salle de bain". Entre incrédulité et surprise, mon fils a pouffé de rire, ma fille m'a lancé un "Loool !".
Le soir même j'ai mis en place mon luminaire. Rien d'épatant, rien de tape à l'oeil. Une simple petite cloche en verre, avec de petites incrustations colorées, avec une ampoule polie en globe. Le tout mis en place en dix minutes. 14 ans d'attente et de rêves à dimensions variables pour tout boucler en 10 minutes d'efforts.
J'ai passé les premières années à m'imaginer toutes sortes d'éclairages pour la salle de bain : les spots halogènes, les appliques en plusieurs endroits et même le faux plafond avec spots intégrés, la grande classe ! Les projets, c'est bien beau, encore faut-il se bouger un minimum pour les faire aboutir. Et là... L'ensemble de fortune installé par mon père après le départ des ouvriers et constitué d'un domino, d'une simple douille et d'une ampoule sur une enroulade de fils a fini par s'éterniser. C'est ce que nous appelons "Le provisoire qui dure !"...
Mercredi matin, j'ai levé la tête. Presque par hasard. Les fils pleins de poussières, le domino, la douille, toujours là, comme au premier jour. Une moue, j'ai fouillé ma mémoire, à la recherche de mes rêves de spots, d'éclairages fabuleux, rêves ternis, éteints, aussi poussiéreux que les fils électriques, oubliés depuis bien longtemps. J'ai ouvert la porte de la salle de bain et j'ai claironné dans l'escalier "Michel, aujourd'hui on va au magasin, chercher un luminaire pour la salle de bain". Entre incrédulité et surprise, mon fils a pouffé de rire, ma fille m'a lancé un "Loool !".
Le soir même j'ai mis en place mon luminaire. Rien d'épatant, rien de tape à l'oeil. Une simple petite cloche en verre, avec de petites incrustations colorées, avec une ampoule polie en globe. Le tout mis en place en dix minutes. 14 ans d'attente et de rêves à dimensions variables pour tout boucler en 10 minutes d'efforts.
"Motivés, motivés, il faut rester motivés"... Il en faut parfois du temps pour renoncer au fabuleux, au tonitruant, se contenter de ce qui est à sa portée et qui s'avère tout aussi efficace.